La Région Grand Est entend relever le défi du renouvellement des générations pour aider à l’installation de 500 agriculteurs par an avec l’appui de la PAC.
Les enjeux de l’installation en agriculture sont cruciaux : le Grand Est compte environ 40 000 agriculteurs et viticulteurs. Environ 1 900 agriculteurs partiront en en retraite chaque année jusqu’en 2030. Seulement 1 100 s’installent chaque année dont 1/3 d’installations aidées.
Les deux dispositifs votés : Aide à l’Installation en Agriculture pour les agriculteurs de 40 au plus (AIA) et Aide à l’Installation des Nouveaux agriculteurs (AINA) succèdent à partir de septembre au dispositif DJA créé par l’Etat et actif depuis 2015.
Ainsi, la Région Grand Est ouvre les financements européens aux Nouveaux Agriculteurs, candidats à l’installation âgés de 41 à 50 ans.
Le nombre le plus important de candidats à l’installation reste celui des agriculteurs de moins de 40 ans, auquel s’adresse le dispositif AIA. Pour séduire les candidats à l’installation, la Région met l’accent sur l’essentiel : une aide à la trésorerie à l’accès simplifié, versée rapidement, avec des risques de déchéance réduits à néant. Le paiement est forfaitaire et non plus au pourcentage ; le nombre de modulations est réduit à trois : élevage à vocation alimentaire, majoration montagne et suivi formation post installation ; la justification de l’accès à ces majorations est simplifiée. Enfin l’étude économique préalable à l’installation, indispensable, est recentrée sur son objectif : être un support au projet et non plus un outil administratif de contrôle du revenu.
Le montant moyen se veut incitatif pour les candidats les plus jeunes, à 30 000 € en moyenne, avec une fourchette de 20 000 € à 44 000 €. Il s’élève à 13 000 € pour les nouveaux agriculteurs.
Pour installer des porteurs de projet formés et à même de mener à bien leur rôle de chef d’exploitation, tous les candidats accéderont au dispositif avec un diplôme agricole de niveau 4 (baccalauréat). Ils seront incités à suivre une formation post installation.
Le budget est conséquent et s’élève à 15 millions d’€ par an, dont 6 millions de financement régional. Ces moyens sont indispensables pour que notre Région reste une des premières régions agricoles et viticole de France et pour garder la vitalité de nos territoires ruraux.
Écoutez le témoignage de M. Antoine Clavel, jeune agriculteur à Limey en Meurthe-et-Moselle